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Flânerie romanesque n°7 : "Aurélien" de Louis Aragon

Photo du rédacteur: christophepannetierchristophepannetier

Dernière mise à jour : 21 oct. 2023

Cher réseau,


Quand j’ai lancé mes Flâneries romanesques en avril dernier, je vous avais annoncé que je ne parlerais pas que des parutions récentes, mais aussi des ouvrages de notre belle littérature « classique ». En effet, je me prends régulièrement à dévorer des textes plus anciens qui me ravissent toujours par leur beauté, le ciselage des mots et des phrases, la narration.


Ce mois-ci, j’ai fait fi de la rentrée littéraire pour vous parler de « Aurélien », ce chef d’œuvre de Louis Aragon.


Ecrit en 1944, « Aurélien » trace l’histoire dans les années 20 de la relation passionnée et tumultueuse entre un jeune rentier, Aurélien, et une jeune femme au passé agité, Bérénice, épouse d’un pharmacien plus âgé d’une petite ville du centre de la France. Bérénice est la cousine de Blanchette, mariée à Edouard Barbentane, propriétaire d’une des plus importantes sociétés de taxis parisiens, avec qui Aurélien a vécu les horreurs de la guerre de 14-18 dans les tranchées. Dans un premier temps, Bérénice n’intéresse pas Aurélien qui la trouve fade et peu attrayante. Le sentiment amoureux naît chez ces deux êtres, puis grandit au fil des pages. L’histoire est émaillée de rencontres de plus en plus passionnées et de rendez-vous manqués. Jusqu’au bout Aurélien et Bérénice vont se chercher et lorsqu’ils se trouveront, il sera trop tard.


« Aurélien » contient l’une des belles lettres d’amour de la littérature française : « Rien ne me distrait de vous, rien n’arrive à m’en étourdir. Je suis entrée dans ce silence et il m’étouffe. Ne plus vous entendre, c’est ne rien entendre ». C’est le roman de l’amour impossible et surtout de l’impossibilité du couple, entre Bérénice et Aurélien, entre Bérénice et son mari, entre Blanchette et Edouard. Sur fond de traumatisme de la Première guerre, très prégnant que l’on retrouve chez Céline qui parlait dans « Guerre » de l’« abattoir international en folie » ou chez Drieu La Rochelle, ami de l’écrivain dans « La comédie de Charleroi ».


Un ouvrage remarquablement écrit, parmi les plus belles pages de la littérature du XXe siècle. Une plume travaillée sans être précieuse au temps où l’on ne massacrait pas la langue française…


A lire sans modération !


Littérairement,


Christophe Pannetier


Précision importante : cette Flânerie a été rédigée par un être humain et non une intelligence artificielle… qui ne l’aurait certainement pas écrite comme cela…


>>> Louis Aragon, « Aurélien », Gallimard, Folio n°1750, 734 pages


Pour me suivre :

- Instagram : pannetier_flaneriesromanesques




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